A l’approche de la quarantaine, nombreux sont les salariés à envisager une reconversion professionnelle, quels que soient leur métier.
La crise sanitaire que nous avons traversée a renforcé cette tendance ; le télétravail a restreint la frontière entre vie professionnelle et vie personnelle. Il a été un véritable déclencheur ou révélateur pour certains … L’institut de sondage OpinionWay a démontré que la vision des Français sur le monde professionnel a réellement évolué et que leurs attentes sont aujourd’hui différentes, depuis l’arrivée du Covid.
Si vous poursuivez la lecture de cet article, alors peut-être vous sentez-vous directement concerné par cette envie de changement, malgré quelques freins bien légitimes (peur de l’inconnu, questions financières …).
Entre quête de sens et recherche d’équilibre vie privée / vie professionnelle
Les raisons qui poussent les quarantenaires à vouloir changer de profession sont bien évidemment propres à chacun.
Parmi les quarantenaires que j’accompagne en coaching ou en Bilan de compétences, la grande majorité me disent aspirer à un travail qui fait sens, qui soit directement relié à leurs propres valeurs et non celles véhiculées (et parfois non incarnées) par leur entreprise.
Certaines personnes ont déjà un nouveau projet professionnel en vue et souhaitent enfin exercer le métier de leur rêve, qu’elles n’avaient pas pu réaliser jusqu’alors, tandis que d’autres recherchent tout simplement un meilleur équilibre de vie, un rythme de travail différent, leur permettant de profiter de leurs proches et de se consacrer davantage à leurs loisirs.
A quarante ans, peut-on changer de travail ?
La quarantaine, c’est l’âge de la maturité. Cette période de notre vie est propice à une prise de recul de manière générale, et en particulier sur notre parcours professionnel. A défaut de savoir ce que l’on veut, on sait du moins ce que l’on ne veut pas ou ce que l’on ne veut plus ! C’est déjà un bon début.
Après avoir travaillé plusieurs années, dans une même entreprise ou dans différentes structures, on a fort heureusement acquis des compétences. L’une d’entre elle, la capacité d’adaptation, nous a permis de faire face à un environnement professionnel souvent mouvant, à des changements hiérarchiques et /ou de stratégie… Parfois cette adaptation s’est transformée en sur-adaptation et s’est malheureusement réalisée au détriment de notre santé, jusqu’à en arriver au burn-out, par exemple.
Cette faculté d’adaptation que nous avons su développer est l’une des ressources essentielles pour toute personne envisageant un changement professionnel. Grâce à elle, nous savons que quoi que nous décidions, nous aurons la possibilité de rebondir face au changement !
Mais au-delà de nos capacités d’adaptation, voici deux clés qui vont vous permettre d’envisager de manière optimum et sereine votre reconversion professionnelle.
1ère clé : entretenir un état d’esprit positif
Avant d’entamer toute réflexion sur votre changement professionnel, je vous invite à modifier votre état d’esprit. Le pouvoir de notre mental, de nos pensées a largement été démontré (Méthode Coué, courant de pensée positive). Il s’agit dans le cas présent de « travailler » sur vos pensées pour développer un état d’esprit positif, propice à votre transition professionnelle et à votre réflexion en amont.
Quelques astuces pour entretenir un esprit positif :
- Croire en soi : rester centré sur ses envies et ses besoins. Ce qui signifie notamment se détourner volontairement des idées reçues du style : « à quarante ans, on est considéré comme « senior », trop vieux, trop cher » … La société française a tendance à mettre tout le monde dans des cases, à généraliser et surtout à focaliser sur les choses qui vont mal, plutôt que de louer la réussite … Chacun est libre de sa destinée, de ses choix ou … non choix.
- S’appuyer sur notre maturité et nos compétences : nous savons prendre du recul et avons de multiples compétences acquises au fil de l’eau : savoir-être ou « soft skills », savoir-faire ou « hard-skills ». Ces compétences sont transférables, encore faut-il les reconnaître et les accepter pleinement, plutôt que de les minimiser !
- Faire preuve de motivation : si vous êtes en questionnement professionnel, l’un de vos principaux moteurs doit être la motivation à « travailler » sur vous-même, sur votre parcours, sur vos envies, vos croyances limitantes … bref, à vous investir pleinement afin d’identifier le projet de reconversion professionnelle le plus « juste » pour vous
- Être curieux, ouvert sur « le champ des possibles » : profitez de cette période de questionnement pour vous ouvrir aux autres, pour découvrir de nouveaux environnements professionnels, pour apprendre, avec la curiosité d’un enfant, sans rien attendre d’autre. La curiosité amène à envisager des pistes souvent non explorées jusque-là
2nde clé : opter pour un accompagnement personnalisé
Si vous êtes dans le flou le plus total, sans envie ou motivation particulière, si vous n’avez pas d’énergie, pas de panique !
A partir du moment où vous avez envie de changement, si vous voulez réussir votre reconversion professionnelle, le bilan de compétences ou le coaching vont vous permettre de prendre confiance en vous et vous apporter une méthodologie tout au long de votre réflexion.
Les quarantenaires que j’accompagne partagent tous des doutes lors des premières séances ; ils ont tendance à se dévaloriser et expriment une certaine solitude, voire un désarroi face à cette période de remise en question. Au fil des séances, grâce aux techniques propres au coaching ou au bilan de compétences, la confiance réapparaît, puis la mise en mouvement.
Selon votre contexte, vous choisirez le coaching ou le Bilan de compétences.
Quel que soit le type d’accompagnement retenu, c’est d’abord la relation avec la personne qui vous accompagne qui va primer. Il s’agit pour vous d’être l’aise, de vous sentir respecté et écouté pour vous exprimer en toute transparence, dans un cadre bien évidemment confidentiel.
Avez-vous déjà entendu des personnes se plaindre de leur Bilan de compétences ou coaching ? Vous dire que ça n’avait servi à rien ? Et bien, cela vient souvent de cette absence de qualité dans la relation avec le consultant en Bilan de compétences ou le Coach… Inconsciemment, le « travail » ne se fait pas pleinement. Alors, écoutez votre ressenti et si vous ne « sentez pas » la personne qui devrait vous accompagner, rencontrez un autre professionnel.
Bilans de compétences et coaching professionnel pour une reconversion professionnelle réussie
Les points communs
L’objectif est de vous guider vers l’élaboration d’un projet professionnel : le terme guider est important car le consultant en Bilan de compétences et le Coach ne vont pas vous « trouver » votre voie. C’est à vous de le faire, avec l’accompagnement d’un professionnel, qui va vous aider à faire émerger vos ressources.
Les deux approches vont vous permettre :
d’analyser votre parcours (formation et expérience professionnelle), vos compétences, vos aptitudes, vos motivations, vos valeurs…
d’explorer des pistes « métiers » pour être en phase avec les réalités du marché de l’emploi et « sécuriser » votre choix de reconversion.
L’accompagnement se déroule sur 2 à 3 mois, à raison d’une séance une fois par semaine ou tous les 15 jours, à laquelle s’ajoute du travail « personnel »
Les différences majeures
- La première différence tient en la méthodologie de l’accompagnement.
Le Bilan de Compétences s’inscrit dans une démarche très cadrée, avec un déroulement en 3 phases de 24 h au total :
- Une phase préliminaire qui vise à cerner votre demande ainsi que vos besoins. On vous explique également la procédure du bilan
- Une phase d’investigation qui vous permet de travailler sur votre parcours scolaire et professionnel, vos motivations, vos aptitudes, vos compétences, vos valeurs
- Une phase de conclusion durant laquelle vous recevez une synthèse du bilan
Le bilan de compétences est orienté vers l’employabilité, le maintien en poste ou l’évolution vers un poste avec acquisition de compétences.
La méthodologie en coaching est plus souple ; le coach peut moduler les séances et les thématiques, en fonction des attentes formulée expressément par le coaché. La démarche est donc plus personnalisée et elle peut être plus introspective. Par exemple, des éléments de la sphère personnelle peuvent être abordés, si le coaché en exprime le besoin.
Par ailleurs, le coach peut utiliser, en accord avec le coaché, différents outils de PNL (Programmation Neuro-Linguistique), généralement peu employés en bilan de compétences.
Enfin, la passation de tests se fait de manière systématique en bilan de compétences (tests de personnalité, tests d’orientation …). Ce qui peut parfois avoir pour conséquence parfois de vous « mettre dans des cases ». Mais un test reste un outil d’accompagnement à la réflexion ! Choisir sa future orientation professionnelle en fonction des résultats d’un test est donc réducteur et pourrait vous amener à déchanter…
2. La deuxième différence tient au mode de financement :
Le bilan de compétences offre plusieurs possibilités de financement :
- Salarié du privé : Compte Personnel de Formation (CPF) ou financement via le plan de formation de l’employeur
- Salariés du public : fonds spécifiques de la fonction publique, CPF
- Demandeur d’emploi : Pôle Emploi
- Indépendants : fonds d’assurance formation
- Financement personnel
Quant au coaching, il peut être financé par :
- L’entreprise
- Un financement personnel